Si vous pensiez que le mariage, c’était juste histoire d’amour, vous êtes bien naïf. Pendant longtemps, l’intérêt du mariage était surtout économique. Les travaux de l’économiste américain Eli J. Finkel montrent que jusqu’au milieu du XIXe siècle, on se mariait pour avoir la garantie de subvenir à nos besoins de base. On vivait alors beaucoup d’agriculture, on travaillait ensemble dans les champs et l’union faisait littéralement la force.
Par la suite, l’économie industrielle divise davantage les rôles entre les hommes qui travaillent à l’usine et gagnent l’argent, et les femmes qui s’occupent du foyer et des enfants.
Le mariage offre alors l’assurance que chacun s’investisse dans « son rôle » et reste loyal… Car si l’on rompt sa promesse, la sanction financière peut être lourde. Se marier, ça valait donc encore le coût !
Emancipation des femmes
À partir des années 1970, les choses changent. Les femmes ont accès à la contraception, puis à l’avortement. Elles s’émancipent aussi économiquement en accédant de plus en plus aux études supérieures et au marché du travail.
À compter de cette période, le mariage recule. Cette quête d’indépendance se traduit aussi dans la nature des mariages qui ont lieu : les contrats de mariage avec mise en commun des biens ont moins la côte.
Mais ce recul du mariage va-t-il VRAIMENT dans le sens d’une émancipation financière des femmes ? Et pour celles et ceux qui continuent à se marier, qu’implique le choix de tel ou tel régime matrimonial ? Réponses en vidéo.
Sources :
Journaliste : Faustine Mazereeuw
Production : Datagora.
Sources : « The Suffocation Model », Eli J. Finkel, 2014 ; « Les formes légales de vie en couple et leurs conséquences sur le partage du patrimoine et des ressources entre conjoints en France », Nicolas Frémeaux et Marion Leturcq, 2023.