Cette mention au péage et sur le ticket peut vous faire économiser beaucoup sur vos trajets. Les concessionnaires recommandent de la vérifier systématiquement avant de quitter la barrière, des erreurs peuvent se glisser.

Connaissez-vous la classe de votre véhicule ? Non ? Pourtant ce chiffre est essentiel pour déterminer le montant à payer au péage. Sur l’autoroute, la France divise son parc automobile en cinq catégories appelées « classe ». Plus la classe est élevée, plus l’automobiliste paye cher. C’est simple, les tarifs passent du simple au double d’une catégorie à l’autre.

Pour déterminer la classe d’un véhicule, les concessionnaires autoroutiers vont analyser la voiture grâce à des capteurs aux péages. La taille, le nombre de roues et le poids du véhicule déterminent la catégorie d’une voiture. La classe 1 regroupe les voitures particulières mesurant moins de deux mètres de haut et pesant au maximum 3,5 tonnes. Autrement dit, la majorité des véhicules du quotidien appartiennent à la classe 1 : berlines, SUV, breaks, citadines ou encore monospaces.

Mais des erreurs peuvent se glisser. Le système peut surclasser certains véhicules, notamment s’ils sont équipés d’éléments comme un coffre de toit, une galerie ou si leur hauteur réelle dépasse momentanément le seuil fixé pour la classe 1. Ces véhicules sont alors automatiquement reclassés en classe 2, qui regroupe les véhicules de loisirs tels que les camping-cars ou certains utilitaires.

Ce surclassement est lourd pour le portefeuille. Le Journal du Net a simulé un trajet Paris-Lyon via les autoroutes du concessionnaire Vinci. Pour un véhicule de classe 1, le voyage devrait coûter 40,9 euros. Il passe à 63,8 euros pour un véhicule de classe 2, soit une augmentation de 56%.

Face à cette situation, il existe heureusement des recours. Si vous constatez une erreur de classification lors de votre passage au péage, la première démarche consiste à contacter l’assistance péage aux bornes. Si le paiement est déjà passé, il faut conserver soigneusement son reçu et signaler le problème au service client de la société d’autoroutes concernée.

Sanef recommande aux conducteurs de vérifier la classe de leur véhicule lors du passage au péage. Cette information apparaît sur l’écran de la borne au moment du paiement, puis est imprimée sur le ticket. Pour les usagers équipés d’un badge de télépéage, il est conseillé de contrôler sa facture mensuelle afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’erreur, la classe devrait y être indiquée, confie un concessionnaire au Journal du Net.

Les sociétés d’autoroutes sont généralement réactives face à ces réclamations. « De nombreuses contestations, notamment celles sur les surclassements, sont régularisées dès le signalement du dysfonctionnement », rassure l’Automobile Club Association au média Merci pour l’info. Les délais pour déposer une réclamation varient de 60 à 90 jours à compter de la date d’émission de la facture, selon les opérateurs.

L’ampleur de ce phénomène reste difficile à estimer avec précision. De nombreux internautes témoignent de leurs mésaventures sur les réseaux sociaux et une enquête menée en 2011 par le magazine Auto Plus avait révélé que 11% des péages dysfonctionnaient et surclassaient indûment les automobilistes.

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