Seule une personne sur dix prend cette précaution qui s’avère pourtant très importante lors d’une union, dans le cadre d’un pacs ou d’un mariage…
Dans notre pays, il y a une disposition que seul 1 Français sur 10 prend, mais qui permet pourtant de protéger son conjoint. Une formalité à un prix abordable voire complètement gratuite si on le souhaite mais à conditions de respecter certaines règles…
Dans un couple pacsé, lorsqu’un conjoint décède, le conjoint survivant n’est pas son héritier, peu importe le nombre d’années de vie commune partagées. Dans le cas d’un mariage sans enfant, le conjoint ne perçoit pas la totalité de l’héritage, la moitié des biens étant remise aux parents, s’ils sont toujours en vie. En effet, lorsqu’une personne décède sans avoir rédigé de testament, c’est la loi qui détermine la répartition de son patrimoine entre ses héritiers. Or ces règles ne correspondent pas toujours aux souhaits du défunt. Néanmoins, modifier ces mécanismes de succession pour avantager son conjoint dans un pacs ou un mariage est possible. Pour cela il faut rédiger un testament, et c’est une procédure beaucoup plus simple qu’il n’y paraît.
En rédigeant un testament, il est possible de léguer plus de biens à son conjoint. Un geste d’autant plus important si le patrimoine comprend le logement familial. Attention cependant, un testament n’autorise pas tout. Il doit respecter la loi. Par exemple, il n’est pas possible de déshériter ses enfants, ils ont au moins droit à une part de patrimoine appelée « réserve héréditaire ».
Le testament est donc un outil précieux pour s’assurer que son patrimoine sera transmis conformément à ses volontés et il est possible d’en rédiger un gratuitement. Ce document peut en effet être rédigé par le testamentaire lui-même, sans passer par un notaire. Pour être recevable, il doit néanmoins être entièrement écrit de sa main, être daté (avec le jour, le mois et l’année) et être signé. Pour éviter toute remise en cause du testament, il faut que l’écriture soit reconnaissable et utiliser sa signature habituelle. Par ailleurs, le testamentaire doit être majeur et disposer de toutes ses capacités mentales, c’est-à-dire notamment ne pas être sous tutelle. Sur le fond, il faut veiller à ce que la rédaction du testament soit claire et dépourvue d’ambiguïté pour éviter toute contestation ultérieure. Il faut aussi désigner précisément les légataires souhaités et les biens que l’on veut leur transmettre.
Il est possible de conserver le testament chez soi ou de le remettre à une personne de confiance, mais mieux vaut communiquer cette information à plusieurs de ses proches pour être sûr que le document soit découvert à temps. Le déposer chez un notaire reste néanmoins préférable et ne coûte qu’une trentaine d’euros. Par ailleurs, l’option la plus sûre reste de confier aussi au notaire la rédaction du testament. Le prix de cet acte est de 135,83 euros.