Pour obtenir un crédit immobilier, les futurs acheteurs doivent respecter ces seuils de salaires. Sinon la banque refusera de prêter.
Devenir propriétaire est un objectif de vie pour beaucoup de ménages français. En témoigne le nombre de personnes possédant au minimum un bien immobilier dans le pays : 58% de la population, soit 39 millions de gens. Un chiffre bien plus élevé que chez la plupart de nos voisins européens. En effet, les parents et grands parents investissent dans la pierre pour s’assurer de léguer un patrimoine à leurs héritiers, tandis que les jeunes actifs cherchent à s’émanciper de leur condition de locataires.
Or, acquérir un logement rime bien souvent (si ce n’est tout le temps) avec crédit immobilier. Et un crédit immobilier est toujours synonyme de taux d’intérêt. Alors que les deux dernières années ont été marquées par une hausse spectaculaire des taux d’intérêt, passant de 1% en janvier 2022 à plus de 4,20% en janvier 2024, une légère détente s’observe désormais. D’après les données des courtiers de la Cafpi, le taux d’intérêt moyen s’établit actuellement à 3,17% pour un crédit sur 15 ans, 3,24% pour un prêt sur 20 ans et 3,32% pour un emprunt sur 25 ans.
De son côté, le courtier MeilleurTaux, indique que le montant moyen emprunté par les ménages s’élève à 210 848 euros, avec une durée moyenne de crédit d’environ 20 ans. La question se pose alors : quel revenu net mensuel faut-il percevoir pour obtenir un prêt de 200 000 euros sur 20 ans avec un taux de 3,24% ?
Pour répondre à cette interrogation, il est nécessaire d’analyser sa capacité d’emprunt. Cette dernière correspond au montant maximum que la banque peut prêter à un futur acheteur en fonction de plusieurs critères : son apport personnel (somme d’argent versée dès la signature de l’emprunt), ses charges mensuelles (factures d’énergie, loyers, mensualités de remboursement du futur crédit), et surtout ses revenus fixes (salaires, pensions de retraite, revenus complémentaires).
Le taux d’endettement constitue également un élément clé dans l’évaluation d’une demande de prêt. Que ce soit pour une résidence principale, secondaire ou un investissement locatif, ce taux ne doit pas dépasser 35% des revenus nets avant impôt de l’acquéreur, assurance emprunteur incluse.
Les calculs établis par Meilleurtaux en janvier 2025 permettent de définir les salaires nécessaires permettant d’obtenir un emprunt. En dessous de ces sommes, la banque risque de refuser de prêter de l’argent. Les rémunérations nécessaires varient selon la durée du crédit. Ainsi, pour emprunter 200 000 euros sur 10 ans, avec des mensualités de 2 011 euros, le salaire net avant impôt doit atteindre 5 746 euros. Sur 15 ans, les mensualités s’élèvent à 1 472 euros, nécessitant un salaire de 4 206 euros. Pour un prêt sur 20 ans, les mensualités de 1 211 euros exigent un revenu de 3 460 euros. Enfin, sur 25 ans, avec des mensualités de 1 064 euros, le salaire minimum requis s’établit à 3 040 euros.
Ces estimations incluent un taux d’assurance standard de 0,34%, susceptible de varier selon l’âge et l’état de santé des emprunteurs. Il ne faut pas oublier que des frais additionnels, comme les frais de dossier, ou les frais de notaire peuvent s’ajouter à ces montants.