Pour accorder des crédits immobiliers, les banques multiplient les dispositifs, surtout pour une partie de la population.

Cette année, septembre et octobre constituent les meilleurs mois pour faire une demande de crédit immobilier. Car après un début d’année difficile, les banques mettent en place de nombreux dispositifs pour séduire de nouveaux clients. Et parmi tous les clients que les banques souhaitent capter, il y a une partie de la population qu’elles cherchent à attirer particulièrement. Pour ces Français, les offres se multiplient.

« C’est une population qui est très importante pour les établissements bancaires », confie Sandrine Allonier, experte du crédit logement. Pour cette clientèle, de nombreux dispositifs sont mis en place : taux plus avantageux, plus de flexibilité sur l’apport et le taux d’endettement, ainsi que des durées de prêt beaucoup plus longues.

Il s’agit des emprunteurs de moins de 35 ans qui souhaitent acheter leur premier logement. Après deux années de crise dans le secteur immobilier, l’idée est de relancer la machine, d’attirer à nouveau les clients et particulièrement les primo-accédants. De surcroît, cela permet de fidéliser : « Pouvoir accompagner de jeunes clients lors de leur premier achat immobilier, c’est la possibilité d’être ensuite à leurs côtés pour d’autres projets (voiture, nouvelle maison) », estime Frédéric Figer, directeur de la clientèle de particuliers au sein de la Société Générale.

Pour autant, l’accès au logement est parfois compliqué. Jeunes actifs, ils ont souvent un salaire plus faible que des emprunteurs plus âgés et un petit apport. C’est pourquoi les offres et les rabais sont nombreux. Frédéric Figer ajoute par exemple que « en tenant compte des caractéristiques de chaque dossier et des conditions du marché, la Société Générale essaie d’accorder les meilleurs taux aux jeunes primo-accédants ».

D’après Frédéric Figer, l’emprunt type pour les jeunes primo-accédants est de 180 000 euros sur 20 ans. Avec cette somme et après une recherche sur SeLoger.com, un jeune couple peut s’offrir un joli T3 au cœur de Bordeaux, Lyon, Lille, Toulouse ou encore Marseille. Pour rembourser cet emprunt, le jeune couple doit payer 1 083 euros par mois, d’après le site spécialisé Empruntis. Mais ce chiffre peut changer en fonction de la situation. En effet, la mensualité varie en fonction du taux d’intérêt, du taux d’assurance et d’autres facteurs.

Dans cette simulation, avec une mensualité de 1 083 euros, un jeune couple ayant à deux 3 094 euros par mois pourrait se voir accorder ce prêt. Pourquoi 3 094 euros ? Parce que les mensualités de remboursement ne doivent pas dépasser un tiers des revenus du foyer, ce qu’on appelle le taux d’endettement. Mais là encore, il peut être modifié pour les primo-accédants.

Concrètement, le Haut Conseil de stabilité financière a autorisé les banques à augmenter le taux d’endettement pour un cinquième de leurs dossiers. Cette flexibilité vise principalement les primo-accédants. Reste un facteur qui peut tout changer : l’apport.

En général, la plupart des banques demandent au minimum un apport de 10%. Dans le cas de notre jeune couple, cela représente environ 18 000 euros qui vont permettre de payer des frais bancaires, les frais de notaire et parfois une partie de l’achat. Une somme que certains primo-accédants ne peuvent pas avancer. Mais encore une fois, des mécanismes existent pour faciliter l’emprunt. « Avec les jeunes, les banques peuvent être plus flexibles et revoir à la baisse l’apport minimum », estime Sandrine Allonier.

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