L’indemnité versée aux travailleurs en cas d’arrêt maladie est réduite en 2025. Les salariés et les fonctionnaires seront moins payés.

22,13. C’est le nombre de jours par an que les travailleurs français passent en moyenne en arrêt maladie. Cette statistique est issue d’une récente étude de La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), organisme rattaché au ministère de la Santé. D’après cette étude, les actifs se déclarent environ 2 fois par an en arrêt maladie. Des arrêts de plus ou moins longue durée selon les cas : quelques jours pour certains, plusieurs mois pour d’autres.

Maladie, accident, opération, burn-out, maternité ou deuil… Pour diverses raisons les salariés comme les fonctionnaires peuvent se déclarer en arrêt maladie. Dès lors, ils perçoivent des indemnités journalières de la part de l’Assurance maladie. Cependant, en 2025, les indemnisations versées aux salariés du privé vont baisser par rapport à 2024. En clair, prendre un arrêt maladie cette année va coûter plus cher aux travailleurs.

Cette baisse des indemnisations est une conséquence directe du projet de loi de finances 2025, qui prévoit une réduction de la prise en charge des arrêts maladie. Cette mesure va entrer en vigueur d’ici quelques jours pour les 27 millions de salariés du secteur privé en France. Les fonctionnaires, eux, ont déjà subi ce changement depuis le 1er mars 2025.

Auparavant, un fonctionnaire en arrêt maladie percevait l’intégralité de son salaire pendant trois mois, puis la moitié de celui-ci durant les neuf mois suivants, si l’arrêt est prolongé. Désormais, l’article 189 de la loi de finances impose une indemnisation à hauteur de 90% du salaire pendant les trois premiers mois. Cette déduction de 10% s’applique au salaire brut, sans impact sur les primes. Pour un agent public de catégorie C, la perte peut dépasser 200 euros pour 20 jours d’arrêt, en cumulant le jour de carence et la baisse de 10% de l’indemnisation.

Pour les 27 millions de salariés du secteur privé, le changement interviendra dès le 1er avril prochain. Le plafond de prise en charge par l’Assurance maladie va diminuer, passant de 1,8 à 1,4 fois le Smic. Concrètement, le salaire mensuel plafond pris en compte descendra de 3 243,24 euros à 2 522,52 euros bruts. Cette modification entraînera une baisse significative des indemnités journalières maximales, qui passeront de 53,31 euros à 41,47 euros brut par jour.

A noter que e délai de carence de trois jours reste inchangé pour les salariés du privé, ce qui signifie que les indemnités ne sont versées qu’à partir du quatrième jour d’arrêt.

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