D’une à cinq étoiles, les propriétaires peuvent faire classer leur location, une démarche accessible qui permet de payer beaucoup moins d’impôt.
Avoir un logement étoilé, c’est possible. À l’instar des hôtels, les meublés de tourisme peuvent aussi obtenir une classe officielle allant d’une à cinq étoiles. Cette démarche soutenue par l’Etat permet aux propriétaires de valoriser leur bien tout en bénéficiant d’avantages fiscaux importants. Surtout, avoir un bien classé, c’est un gage de qualité qui s’affiche sur les annonces et à l’entrée de son meublé.
Pour obtenir ce précieux sésame, les propriétaires doivent contacter l’un des organismes accrédités par le Comité français d’accréditation (COFRAC) ou agréés par l’État. Un expert se déplace alors pour évaluer le logement selon une grille de 133 critères, répartis en trois catégories : équipements, services aux clients et accessibilité et développement durable.
L’évaluation porte sur des critères aussi variés que la surface minimale des pièces, la qualité de la literie, ou encore la présence d’équipements de base comme le lave-linge. Les critères ont un statut obligatoire, optionnel ou « à la carte ». La liste complète a été publiée par décret.

Une fois sa note obtenue, il est possible de la contester dans un délai de quinze jours. Passée cette période, le classement est valable cinq ans, période après laquelle une nouvelle visite est nécessaire pour conserver les étoiles.
Airbnb, géant de la location de courte durée, accompagne les propriétaires français dans leur demande de classement. La plateforme a mis en place une page dédiée détaillant la procédure et conseillant aux hôtes de valoriser leur classement dans leurs annonces.
L’un des principaux avantages du classement réside dans son impact fiscal, même s’il a été fortement réduit depuis la dernière réforme fiscale et le vote de la « loi anti-Airbnb ». Dorénavant, les meublés classés sous le régime du micro-BIC bénéficient d’un abattement fiscal à hauteur de 50%, avec un plafond de revenus locatifs de 77 700 euros. Pour un bien non classé, c’est 30% dans la limite de 15 000 euros de revenus.
La classification impacte également la taxe de séjour. Pour résumer, les hébergements non classés sont soumis à une taxation proportionnelle comprise entre 1 et 5% du prix de la nuitée par personne. Les meublés classés bénéficient eux d’un tarif fixe. Au 1er janvier 2025, celui-ci varie de 0,20 euros minimum pour les établissements une étoile à 3,50 euros maximum pour les cinq étoiles, offrant ainsi une meilleure lisibilité tant pour les propriétaires que pour les voyageurs. A ces tarifs peuvent s’ajouter des taxes de séjour additionnelles départementales ou régionales.
Cette démarche, bien que payante, reste volontaire et indépendante des obligations déclaratives locales. Elle ne dispense pas les propriétaires de la déclaration en mairie ou de l’obtention d’un numéro d’enregistrement dans les communes qui l’exigent. Le coût du classement varie autour de 150 et 200 euros selon les organismes.