Une loi prévoit d’interdire la construction de nouveaux logements, entraînant mécaniquement une hausse des loyers. Voici les 20 villes les plus concernées.

La loi ZAN pour zéro artificialisation nette. Ce nom parle peut-être à peu de monde et pourtant il a un impact direct sur la vie de millions de Français. En effet, dans plusieurs villes de France, il sera bientôt interdit de construire de nouveaux logements sur des terrains inexploités, entrainant mécaniquement une hausse des loyers et des prix immobiliers en vertu de la loi de l’offre et la demande et de la croissance de la population.

D’après une étude d’Arthur Loyd, réseau spécialisé en immobilier, 20 villes seront particulièrement touchées. Les logements promettent de s’y faire très rares, et à des prix exorbitants.

Si l’on s’intéresse à la fin du classement des villes les plus concernées, du 20ème au 11e rang, le manquement d’espace s’établit entre 962 et 1200 hectares. Le Sud est majoritairement concerné avec des villes connues comme Aix-en-Provence, La Teste-de-Buch ou encore Bayonne. Dans le détail, voici les villes où le marché sera en tension, de la 20ème à la 11e place par ordre croissant : Bourg en Bresse, Le Mans, Auch, Perpignan, Pau, Clermont-Ferrand, Bayonne, Orléans, La Teste-de-Buch, Aix-en-Provence.

Avant de passer au reste du classement, il est intéressant de savoir que six territoires bénéficieront, quant à eux, d’un solde d’artificialisation positif. Principalement situées dans le Grand Est, en Hauts-de-France et en Corse, ces destinations pourront construire de nouveaux logements.

Vient la première partie du classement, répertoriant les 10 villes les plus durement touchées par la loi ZAN. De la 10e à la 5e place, les villes restent de tailles moyennes et le nombre d’hectares manquants varie de 1 200 à 1 400. Pour la 10e place, nous nous attardons dans le Sud avec Montpellier, viennent ensuite Tours, Rouen, Caen, et Dax. La petite ville de la féria sera précisément en déficit de 1 370 hectares selon Arthur Loyd.

Au sein du tant attendu top 5, les plus grandes métropoles de France ne sont pas en reste. Ainsi, la troisième ville de France, Lyon, occupe le 5e rang avec un manque à prévoir de 1 575 hectares. Rennes s’installe à la 4e place avec 1 780 hectares de déficit, précédée par Nantes en 3e (1 882 hectares manquants).

Les deux premières places du podium dépassent la barre des 2 000 hectares manquants pour l’urbanisation d’ici 2030. La très prisée ville de Bordeaux occupe la deuxième position (2 302 ha) et c’est la ville rose, Toulouse, où il sera le plus difficile de se loger avec un déficit de 3 155 hectares.

L’impact s’annonce d’autant plus important que la France entame une politique de réindustrialisation. Or l’installation d’usine représente une importante artificialisation des sols, renforçant encore la problématique de logements disponibles pour les ménages. Les maires des territoires sont vent debout contre cette législation. Certains assouplissements ont été accordés, mais pas assez pour rassurer.

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