De plus en plus de Français éprouvent le besoin de consulter un psychologue. Le gouvernement prévoit de mettre en place une consultation mensuelle gratuite pour tous.
Un rendez-vous chez un psychologue coûte entre 50 et 100 euros, parfois plus. Une dépense que tout le monde ne peut pas s’autoriser, quelle que soit sa détresse mentale. Toutefois, une nouvelle encourageante a été annoncée dans le domaine de la santé mentale. A partir du 1er janvier 2025, chaque Français aura la possibilité de consulter gratuitement un psychologue une fois par mois, sans avoir besoin d’une prescription médicale préalable.
Cette mesure, portée par le gouvernement, vient renforcer le dispositif « Mon soutien psy » mis en place en 2022. Jusqu’à présent, ce programme permettait de bénéficier de huit consultations gratuites par an, mais uniquement sur prescription d’un médecin généraliste ou d’une sage-femme (pour les femmes qui viennent d’accoucher). La nouvelle disposition simplifie considérablement l’accès aux soins psychologiques en supprimant cette étape intermédiaire.
L’aspect financier constitue souvent un frein majeur à l’accès aux soins psychologiques. Pourtant, les consultations sont de plus en plus demandées. La plateforme Doctolib a enregistré en 2024 plus de 8 millions de rendez-vous chez des psychologues. Un chiffre en hausse de 13,8% par rapport à 2023. D’autant que cette donnée ne prend pas en compte les consultations prises en dehors de la plateforme Doctolib. Le nombre réel de consultations psychologiques réalisées chaque année en France est donc potentiellement plus élevé que 8 millions.
Pour bénéficier d’une consultation gratuite chez un psychologue, le patient doit se tourner vers des professionnels agréés par l’Assurance Maladie. Pour examiner la liste des psychologues proposant des rendez-vous gratuits une fois par mois, il faut se rendre sur le site monsoutienpsy.ameli.fr. En indiquant le nom de la commune où ils vivent, les patients peuvent découvrir les adresses des cabinets les plus proches de chez eux.
La gratuité des consultations chez un psychologue intervient au moment où les indicateurs de santé mentale se révèlent préoccupants, particulièrement chez les plus jeunes. Une étude récente de l’université de Bordeaux met en lumière que 40% des étudiants présentent des symptômes dépressifs. Ce public juvénile est très demandeur d’un soutien psychologique. Selon Doctolib, 42% des personnes qui consultent un psychologue ont entre 18 et 34 ans, avec une concentration particulière dans la tranche 25-34 ans qui représentent près d’un tiers des patients.
Problème, les étudiants et les jeunes actifs sont paradoxalement ceux qui disposent du pouvoir d’achat le plus faible. Beaucoup n’ont donc pas les moyens de consulter un psychologue assez régulièrement.