Alors qu’ils étaient gelés depuis 4 ans, les frais d’inscription à la fac augmentent cette année. Une dépense supplémentaires pour les étudiants et leurs parents.
Chaque année, près de deux millions de personnes s’inscrivent à l’université en France. Parmi eux, des nouveaux bacheliers qui font leurs premiers pas dans l’enseignement supérieur, des étudiants déjà en cursus mais désireux de changer de voie, et même des adultes en reconversion professionnelle qui décident de reprendre les études. Or, ces inscriptions sont loin d’être gratuites et le prix va même augmenter cette année.
Tout d’abord parce que les étudiants doivent s’acquitter de la Contribution de Vie Etudiante et de Campus (CVEC) chaque année. Introduite en 2018, la CVEC avait initialement un coût de 90 euros. Depuis, elle n’a cessé d’augmenter pour atteindre 103 euros cette année. Cette cotisation sert à financer les services de santé, les activités sportives, les initiatives culturelles et d’autres services proposés par les universités afin d’améliorer la qualité de vie des étudiants sur le campus.
En plus de la CVEC, les étudiants doivent également payer des frais d’inscription à l’université. Ces frais étaient gelés depuis 2019, mais pour la rentrée universitaire 2024-2025, ils vont connaître une hausse. Un coup dur pour le budget des étudiants ou pour les parents qui inscrivent leurs enfants à la fac.
Les nouveaux montants des frais d’inscription varient selon le niveau d’études. Pour une inscription en licence, le coût passe de 170 euros à 175 euros. Les étudiants en master devront désormais débourser 250 euros, contre 243 euros auparavant. Pour ceux qui souhaitent poursuivre un doctorat, les frais augmentent de 380 euros à 391 euros. Enfin, les élèves préparant un diplôme d’ingénieur verront également leurs frais d’inscription augmenter, atteignant 618 euros.
Il est important de noter qu’un étudiant préparant plusieurs diplômes peut bénéficier de frais réduits après une première inscription. Pour une seconde inscription en licence, les frais sont de 116 euros, pour un master 164 euros, et pour un doctorat 260 euros. Les frais pour un diplôme d’ingénieur seront de 413 euros.
Cette augmentation des frais d’inscription a suscité l’indignation des syndicats étudiants, qui ont été informés de cette mesure à la fin du mois de mai. Les représentants syndicaux considèrent cette hausse comme une mesure discriminatoire envers les étudiants les plus pauvres. Selon une étude réalisée par Linkee, une association d’aide alimentaire, 77% des étudiants interrogés disposent de moins de 100 euros par mois après avoir payé leurs charges fixes, soit moins de 3,33 euros par jour pour se nourrir, se soigner, s’habiller ou se divertir.
Cette décision du ministère de l’Enseignement supérieur s’inscrit dans un contexte de réduction budgétaire visant à maîtriser le dérapage des dépenses publiques. En février, le gouvernement a annoncé un plan d’économies de 10 milliards d’euros, dont 900 millions concernent l’enseignement supérieur.