Récupérer son enfant en retard à l’école pourrait désormais vous coûter cher. De Toulouse à Strasbourg, plusieurs villes françaises instaurent des amendes allant jusqu’à 30 euros pour lutter contre ce phénomène croissant.
La sonnerie retentit, les cartables s’agitent, et les parents attendent impatiemment à la grille de l’école. Une scène quotidienne qui se répète dans toute la France. Pourtant, de plus en plus souvent, certains enfants restent seuls dans la cour, guettant l’arrivée tardive de leurs parents. Face à ce phénomène grandissant, plusieurs communes françaises ont décidé de prendre des mesures radicales.
Depuis quelques années, les enseignants et le personnel périscolaire constatent une augmentation significative des retards parentaux à la sortie des classes. Ce qui pouvait être considéré comme un incident occasionnel est devenu, dans certains établissements, une habitude pour certains parents. À Toulouse, par exemple, la municipalité a recensé entre 6 000 et 8 000 retards par an, un chiffre qui a poussé les autorités locales à réagir.
Face à cette situation, plusieurs villes ont décidé de mettre en place un système de pénalités financières. Toulouse est la dernière grande ville en date à avoir rejoint ce mouvement, mais elle n’est pas la seule. Strasbourg, Lille, Bordeaux et Marseille ont également instauré des amendes pour les parents retardataires. Des petites communes comme La Ferté-Bernard dans la Sarthe, Armentières dans le Nord, Morlaàs en Nouvelle-Aquitaine ou encore Moreuil dans la Somme, ont aussi franchi le pas. À Fontaine-de-Vaucluse, la mairie a mis en place un barème progressif : 5 euros pour 10 minutes de retard, pouvant aller jusqu’à 30 euros pour plus d’une demi-heure de retard si celui-ci se répète trois fois dans le mois.
L’application de ces amendes se veut progressive. Dans la plupart des villes, le premier retard n’est pas sanctionné. Des avertissements sont généralement envoyés avant toute pénalité financière. À Toulouse, plusieurs avertissements par courrier précèdent la verbalisation.
A noter que ces mesures ne concernent pas uniquement les écoles, mais s’étendent également aux Centres de Loisirs Associés à l’Ecole (CLAE). Ces structures, qui assurent l’accueil des enfants avant et après la classe, ainsi que pendant la pause méridienne, sont particulièrement touchées par les retards parentaux. Les animateurs de ces centres se retrouvent souvent contraints de prolonger leur journée de travail bien au-delà des horaires prévus.
Pour éviter les sanctions, les parents sont invités à respecter scrupuleusement les horaires de l’école et des services périscolaires. Il est recommandé de prévoir des solutions de secours en cas d’imprévu et de communiquer avec l’école en cas de difficulté récurrente. Il est également important de se renseigner sur les modalités spécifiques dans sa commune. Les municipalités assurent que cette mesure sera appliquée avec « discernement ». Son objectif est de responsabiliser les parents et de protéger les conditions de travail du personnel scolaire.