De nombreux prélèvements abusifs sont en cours sur plusieurs comptes bancaires. Ces 3 lettres inscrites sur le libellé permettent de les reconnaître et de se faire rembourser.
Une nouvelle vague de prélèvements abusifs frappe, en ce moment, les comptes bancaires de nombreux Français. Depuis quelques semaines, des débits non autorisés apparaissent sur les relevés bancaires. Beaucoup de personnes sont touchées, et ce, peu importe la banque à laquelle elles sont rattachées. Les victimes constatent avec surprise des opérations dont elles ignorent totalement l’origine.
Ces prélèvements frauduleux ont fait l’objet de multiples signalements auprès des principales associations de consommateurs, notamment 60 Millions de Consommateurs et l’UFC Que Choisir. Le site internet Signal-Arnaques, spécialisé dans le recensement des escroqueries, rapporte une augmentation significative des alertes concernant ces prélèvements suspects et non consentis.
Bien que ces prélèvements présentent des libellés variés, ils partagent tous une caractéristique commune : la présence du sigle « HPY » dans leur intitulé. Ces trois lettres ne sont pas anodines, elles correspondent à l’abréviation de HiPay, une société prestataire de services de paiement pour les commerçants en ligne. Cette entreprise agit comme intermédiaire financier entre vendeurs et acheteurs sur internet. Si HiPay n’est pas directement responsable de ces prélèvements frauduleux, sa solution de paiement est manifestement détournée par des entreprises malhonnêtes pour effectuer des débits automatiques non désirés.
Le mode opératoire de ces arnaques suit un schéma bien rodé. Les victimes effectuent initialement un achat en ligne pour un service apparemment basique et peu coûteux. Les services concernés sont variés : conversion de fichiers, téléchargement de documents administratifs, modèles de CV, lettres de résiliation, etc… Mais sans le savoir, elles souscrivent en réalité à un abonnement mensuel nettement plus onéreux, dissimulé dans les conditions générales de vente en caractères minuscules.
Les montants initialement prélevés sont délibérément modestes pour ne pas éveiller les soupçons, généralement entre 0,99 et 1,99 euro. Mais quelques jours plus tard, les victimes découvrent des prélèvements bien plus conséquents sur leur compte. Les sommes varient entre 29,90 euros et 49,90 euros par mois. Si elle ne remarque pas rapidement cette anomalie, une victime peut se faire prélever des centaines d’euros en l’espace de quelques mois. Sur les comptes bancaires, ces opérations apparaissant sous différentes appellations telles que « HPY stopcontrat », « HPY cv online », « HPY pdf-conv » ou encore « HPY infosociete ».
Face à cette situation, il existe heureusement des recours pour les personnes lésées. La première démarche consiste à contacter rapidement l’entreprise dont le nom figure sur le prélèvement pour exiger la résiliation immédiate de l’abonnement indésirable. En parallèle, il est impératif de se rapprocher de sa banque pour faire opposition aux prélèvements et révoquer l’autorisation de prélèvement accordée à ces sociétés. Dans certains cas, il est même possible d’obtenir le remboursement des sommes prélevées. Un internaute est ainsi parvenu à percevoir un remboursement de 13 mois d’abonnement non consenti.